Vision R&D : dans les coulisses du développement avec Jonathan Roth
Qu’est-ce qui a motivé la création de ce connecteur ?
Ce projet est né d’un constat simple mais structurant : la majorité de nos clients rencontrent des difficultés à faire dialoguer de manière fluide leurs outils de gestion documentaire et leur ERP. Très concrètement, cela se traduisait par des ressaisies manuelles, des imports/exports chronophages, des ruptures dans les workflows de validation, des erreurs humaines fréquentes, et une impression générale de perte de temps sur des tâches sans valeur ajoutée.
En tant qu’intégrateur Cegid depuis plus de 25 ans et partenaire Yooz depuis 5 ans, nous avions une position unique pour imaginer une passerelle technique et fonctionnelle entre ces deux mondes. Grâce à notre connaissance terrain et aux retours de nos consultants, nous avons conçu une offre standard capable de répondre à 80 % des cas clients sans avoir à repartir de zéro à chaque projet. Cela nous permet de gagner en efficacité, en cohérence et surtout en maintenabilité dans le temps.
Comment s’inscrit ce développement dans la stratégie du Groupe Althays ?
Ce connecteur marque une étape importante dans l’évolution de notre activité, en venant enrichir notre expertise historique en ingénierie logicielle. S’il s’agit de notre première commercialisation en marque blanche, notre service « Développement et Ingénierie » développe des interfaces spécifiques et travaille sur la connectivité des applications de nos clients depuis de nombreuses années. Architecture logicielle, paramétrages, tests fonctionnels, documentation, support : toutes les étapes du développement ont été entièrement internalisées. Cette maîtrise devient aujourd’hui un levier stratégique, au service de nos clients et partenaires qui exploitent le connecteur.
Pour soutenir cette évolution, nous avons structuré notre organisation autour d’un pilotage produit rigoureux, avec un comité roadmap et un comité produit. Ces instances nous permettent de prioriser les évolutions, intégrer les retours du terrain et anticiper les besoins futurs. Cette démarche, pensée sur le long terme, s’inscrit pleinement dans notre volonté d’offrir une expérience fluide, sécurisée et conforme aux exigences réglementaires.
Quels sont les avantages concrets du connecteur ?
Ils sont nombreux, mais le plus important est sans doute la suppression des frictions entre les systèmes. Sans connecteur, il fallait jongler entre Yooz et Cegid, exporter les fichiers, mettre à jour les référentiels à la main, valider les factures sur deux plateformes… Tout cela est maintenant automatisé.
Le connecteur garantit une intégration native : les données circulent automatiquement entre Yooz et Cegid, les référentiels sont synchronisés le gain de temps est colossal. Les comptables n’ont plus à se soucier des aspects techniques, ils retrouvent de la sérénité, de la fiabilité, et peuvent se concentrer sur des tâches à forte valeur.
C’est une solution conçue pour s’adapter à différents environnements. Elle repose en réalité sur deux connecteurs distincts, développés spécifiquement pour les plateformes Cegid Sprint et Cegid Flex, qui reposent sur des architectures technologiques différentes. Le connecteur Sprint est compatible aussi bien avec les déploiements On Premise que en On Demand, offrant ainsi une grande flexibilité. Dans les deux cas, les échanges de données peuvent être configurés avec une fréquence élevée — jusqu’à plusieurs fois par jour si nécessaire — pour répondre aux exigences opérationnelles des utilisateurs.
Avez-vous rencontré des défis techniques ?
Oui, et ils ont été multiple, notamment pour assurer une compatibilité à la fois avec Cegid Sprint, solution historique que certains clients utilisent encore en local, et avec Cegid XRP Flex, ERP cloud plus moderne. Les deux environnements sont très différents techniquement : Sprint impose une logique de traitement batch, c’est-à-dire un mode de traitement par lots, dans lequel les données sont regroupées puis traitées à intervalles réguliers (souvent la nuit), contrairement au traitement en temps réel. Cela impose des délais dans la remontée d’information et complique l’automatisation.
Pour Sprint, nous avons donc dû mettre en place une approche hybride, combinant tâches planifiées, scripts SQL, et connecteurs partiellement personnalisés. Pour Flex, en revanche, nous avons pu construire un connecteur entièrement repensé, plus modulaire, plus rapide à déployer, et surtout plus évolutif. C’était un véritable travail d’orfèvre, mais le résultat est là : un connecteur robuste, éprouvé, et prêt pour les défis à venir.
Quelle est la feuille de route à venir ?
Nous ne nous arrêtons pas là. Plusieurs évolutions sont déjà en cours : nous développons actuellement une extension du connecteur pour intégrer les factures liées aux achats stockés, ce qui représente un enjeu clé pour nos clients industriels. Nous avons déjà déployé un premier prototype avec un client pilote et les premières phases de recettes sur Cegid XRP Flex vont démarrer. Ce client issu de la production industrielle correspondait parfaitement à notre cas d’usage cible : une volumétrie importante de factures, des processus comptables à automatiser de bout en bout, et un besoin fort d’intégration entre Yooz et son ERP. Son environnement technique et ses enjeux métiers ont constitué un terrain idéal pour valider la robustesse, la performance et la pertinence fonctionnelle du connecteur.
Par ailleurs, nous avons une vision produit claire : maintenir une solution standard dans le temps, capable de supporter les montées de version de Yooz et Cegid, et de répondre aux nouveaux besoins sans surcoût pour les clients. Nous voulons proposer une solution vivante, pérenne, et alignée avec les enjeux métiers des directions financières.
Vision opérationnelle : retours terrain avec Marina Martinez
Quels gains concrets les clients constatent-ils avec ce connecteur ?
Le changement est radical. Là où auparavant les comptables passaient une part importante de leur journée à saisir, contrôler, ressaisir, et vérifier les données issues de Yooz avant de les injecter dans l’ERP, aujourd’hui tout est automatisé et harmonisé. Cela signifie concrètement des heures gagnées chaque semaine, mais aussi une réduction massive du risque d’erreur.
Ce gain de temps permet aux équipes de se concentrer sur des tâches plus stratégiques, comme l’analyse des écarts, la production de tableaux de bord, ou l’accompagnement des directions opérationnelles dans le pilotage de la performance. C’est une montée en compétence pour toute l’équipe.
Autre bénéfice souvent souligné : le connecteur normalise les processus. Tous les collaborateurs traitent les factures de la même manière, avec les mêmes règles, les mêmes formats. Cela renforce la cohérence, la traçabilité, et la qualité comptable. Le connecteur n’est pas juste un outil technique, c’est un levier de structuration interne.
Qu’est-ce que cela change pour les utilisateurs au quotidien ?
Les utilisateurs sont souvent bluffés par la simplicité du dispositif. Ce qu’ils apprécient particulièrement, c’est le fait que le PDF de la facture Yooz remonte automatiquement dans Cegid, rattaché directement à l’écriture comptable. Plus besoin d’aller chercher l’information ailleurs : tout est centralisé, accessible, et fiable.
Le connecteur gère également les statuts de validation : lorsqu’une facture est validée dans Yooz, son statut se met à jour automatiquement dans Cegid. Cela crée un effet miroir entre les deux systèmes, et offre une vision unifiée du traitement. Les utilisateurs gagnent en autonomie, en confort de travail, et peuvent se recentrer sur leur cœur de métier.
Un autre point souvent évoqué par nos clients : le connecteur amplifie la valeur ajoutée de Yooz. Il ne s’agit plus seulement d’un outil de dématérialisation, mais d’un maillon intégré du système de gestion, parfaitement connecté à l’ERP. Cela change complètement la perception du projet et renforce l’adhésion des équipes.
Le connecteur facilite-t-il la mise en conformité avec la RFE ?
Absolument. Yooz est une solution conforme aux exigences de la Réforme de la Facturation Électronique (RFE), grâce à ses fonctionnalités de génération, d’émission et de réception de factures électroniques au format structuré. À ce titre, Yooz est immatriculée en tant que Plateforme de Dématérialisation Partenaire (PDP), tout comme Cegid. Mais ce qui constitue un véritable atout pour nos clients, c’est l’intégration native de Yooz à leur système de gestion via le connecteur développé par Althays. Plutôt que de multiplier les interfaces ou d’ajouter une couche applicative, le client bénéficie d’une solution fluide, directement intégrée à son environnement existant, qui simplifie la mise en conformité tout en optimisant les processus.
Le connecteur agit comme un pont invisible mais stratégique entre Yooz et Cegid, en assurant un flux bidirectionnel, automatisé et conforme de l’information. Cela leur permet de respecter les futures obligations légales sans repenser l’ensemble de leur organisation comptable ou IT. Cette fluidité rassure les équipes et réduit les risques d’erreur ou de rupture de traitement. Il ne s’agit pas seulement de cocher une case réglementaire : c’est une conformité intégrée, fluide et maîtrisée, qui évite les chantiers informatiques complexes et qui préserve les habitudes de travail des utilisateurs.
Enjeux RFE : un atout pour la conformité
La Réforme de la Facturation Électronique représente un bouleversement majeur pour toutes les entreprises françaises, quels que soient leur taille ou leur secteur. À compter du 1er septembre 2026, elles devront être capables de recevoir toutes leurs factures fournisseurs sous format électronique structuré, puis, à partir de septembre 2027, les émettre elles-mêmes via une plateforme agréée. Ces nouvelles obligations s’inscrivent dans une stratégie de l’État visant à automatiser le contrôle de la TVA, à renforcer la lutte contre la fraude fiscale et à moderniser les échanges interentreprises.
Dans ce contexte, le connecteur Yooz–Cegid conçu par Althays apparaît comme un véritable accélérateur de conformité. En assurant une circulation fluide, sécurisée et normalisée des données comptables, il garantit que les informations transmises aux plateformes de dématérialisation sont à la fois exactes, traçables et alignées sur les standards définis par l’Administration). Il contribue à créer un système d’information cohérent et interopérable, condition sine qua non pour répondre aux futures exigences légales.
Au-delà de l’aspect technique, ce connecteur accompagne aussi les entreprises dans un changement culturel : celui du passage d’une comptabilité manuelle, parfois fragmentée, à un modèle automatisé, structuré, piloté par les données. En ce sens, il joue un rôle clé dans la transition numérique des directions financières. Grâce à cette innovation, le Groupe Althays s’affirme comme un partenaire de confiance pour anticiper les mutations réglementaires tout en maintenant un haut niveau de performance opérationnelle.
Une innovation à déployer dès aujourd’hui
Face aux mutations réglementaires à venir et à l’impératif croissant d’automatisation, le connecteur Yooz–Cegid développé par le Groupe Althays ne se contente pas de simplifier l’intégration de deux outils stratégiques — il redéfinit les standards de la gestion comptable moderne.
Fiable, évolutif, pensé avec et pour les utilisateurs, ce connecteur constitue bien plus qu’une réponse technique : c’est un levier concret pour optimiser les flux, sécuriser les données et aborder la Réforme de la Facturation Électronique avec sérénité.
Vous utilisez Yooz, Cegid ou les deux, et souhaitez fluidifier vos processus tout en anticipant les obligations RFE ?
Il est temps d’activer cette passerelle intelligente et de faire un pas de plus vers une comptabilité connectée, conforme et performante.