Quelles sont les données qui doivent être sauvegardées ?
C’est dans cette question que réside une différence majeure entre copier des données et les sauvegarder. Une copie est une photographie à un instant t d’un document, d’une version de logiciel ou d’un système. Une sauvegarde, quant à elle, reprend ce principe mais en ajoutant un historique permettant de reprendre des données à des dates antérieures multiples, sur une durée qui sera définie par la volumétrie de l’espace de stockage. Nous privilégierons alors un système de disques réseau, aujourd’hui courant dans l’informatique personnelle : un NAS (Network Attached Storage).
Les solutions de sauvegarde existent sous forme gratuite ou payante, avec un nombre d’options variable selon les cas et disponible généralement directement depuis le système d’exploitation installé dans votre ordinateur.
La chose à retenir principalement est que vos sauvegardes, quelle que soit leur forme, doit être déconnectée du réseau ou de votre ordinateur lorsqu’elles ne sont pas en cours de traitement.
Où stocker la sauvegarde ?
Autre différence profonde entre copie et sauvegarde : il n’y a pas un lieu unique de stockage, mais plusieurs. Que cela soit disque dure, serveur externe ou cloud, peu importe le support, les copies doivent être effectuées en plusieurs exemplaires pourvus que les supports soient distincts. Cependant, ces supports doivent partager plusieurs caractéristiques communes pour répondre à ce « où » : tous doivent être déconnectés de tout réseau et être inatteignables lorsque les sauvegardes ne sont pas en cours. Cela permet de se protéger contre les tentatives de vol de données.
Vous avez bien évidemment remarqué que la technologie évolue vite et peut rendre désuet ou inaccessible des technologies qui étaient encore très répandues quelques mois auparavant. Qui peut encore lire sans erreur une disquette ? Un DVD-ROM ? Un Jaz ? Une cartouche Zip ? Une bande magnétique ? Et surtout qui possède encore un lecteur capable de le faire ?
Les sauvegardes froides sont celles permettant de conserver de manière inerte une donnée sur du très long terme. Ce système est souvent utilisé pour le stockage d’archives légales notamment et cela implique une vérification régulière de la pertinence d’accès à ces supports. Outre le fait qu’il faut régulièrement dupliquer les données pour éviter la fuite magnétique, il faut également s’assurer que les appareils d’aujourd’hui seront lisibles demain. Une adaptation des supports est à réaliser régulièrement dans ce contexte.
À l’heure actuelle, seul le disque dur externe au format USB arrive à franchir les différents caps d’évolution des systèmes de stockage. La seule modification que l’on note réside dans le format de son connecteur mais c’est un mal très facilement contournable en changeant de disque car les connecteurs disposent d’une compatibilité ascendante. C’est beaucoup moins facile de passer d’une bande magnétique (nos bonnes vieilles cassettes par exemple) à un disque dur car il est obligatoire de posséder deux équipements distincts pour réaliser les conversions. Et la connectique de ces divers appareils relativement anciens n’est plus disponible sur nous machines modernes…
Et le cloud alors ?
Sauvegarder dans le cloud requiert une analyse de ce que vous voulez protéger et comment vous souhaitez le faire. Mais soyons raisonnables : aujourd’hui, à part avoir un lien fibre d’au moins 100 Mbps, vous ne pourrez pas raisonnablement mettre à l’abri vos données dans un temps contenu. Il faudra sélectionner ce qui devra être isolé des différents problèmes pouvant survenir localement (vols et incendie notamment).
Pour information, sur un lien ADSL de 1 Mbps vous faites passer 86,4 Go de données. C’est relativement limitant comme solution de sauvegarde. Il faut à ce niveau privilégier vraiment le plus important.
C’est alors difficile d’envoyer des données de sauvegarde mais également très long pour les récupérer. Imaginez qu’avec une fibre 100 Mbps vous pourriez sauvegarder 8 640 Go (8 disques durs de 1 To) et véritablement commencer à entrevoir le véritable intérêt de ce principe de sauvegarde distante…
Chiffrez pour ne pas craindre que vos données soient volées
Si vous n’avez pas la possibilité de stocker vos données ailleurs que sur votre ordinateur, prenez tout de même la précaution de chiffrer vos données.
Le chiffrement consiste à transformer un document lisible en un document illisible par la personne qui n’en connait pas le mot de passe de déchiffrement.
Certains ordinateurs peuvent être chiffrés complètement, auquel cas c’est plus simple pour vous car tout est fait, il n’y a qu’à saisir un mot de passe pour ouvrir votre session et accéder au contenu.
D’autres ne sont pas nativement protégés de cette façon et vous imposent donc de prendre des mesures du type création d’un dossier protégé et chiffré par un mot de passe. Les informations contenues dans ce dossier sont alors isolées du regard des autres lorsque le dossier est fermé.
En cas de vol de données, les données chiffrées seront très difficiles à exploiter sans les mots de passe associés et cela sera bien suffisant pour arrêter bon nombre d’espions en herbe. Il ne restera que ceux qui vous en veulent vraiment mais, pour eux, il faut espérer que votre mot de passe sera suffisamment robuste pour tenir plusieurs années…
Appliquer les mises à jour de sécurité
Les ordinateurs doivent appliquer les mises à jour régulièrement pour fermer les accès aux logiciels malveillants. Nous sommes en France, avec des systèmes d’exploitation en Français. Les messages que vous recevez doivent donc vous interpeler en Français.
Les logiciels légitimes généralement utilisés, en plus de Windows, qui vous impose de mettre en place des mises à jour à minima hebdomadaire, voire quotidienne, vous trouvez : Adobe PDF Reader, Java, Office.
Méfiez-vous de tous les logiciels qui vous demandent des mises à jour en langue Anglaise. Si vous ne savez pas ce que c’est, désinstallez l’application.
Faites le test
N’attendez pas d’être en difficulté pour vous apercevoir que vos sauvegardes ne sont pas fonctionnelles ni opérationnelles ou encore que leur support ait pu être endommagé. Il est important de vérifier la résistance de panne de vos supports ainsi que leur fonctionnement. Tester votre sauvegarde est une étape incontournable pour ne pas avoir de mauvaise surprise